Nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d’année
Découvrez le contenu de votre dernier journal n° 52de janvier à début mars 2025.
Permanences :
pas de permanences entre le 20 décembre 2024 et le 6 janvier 2025 – reprise mardi 7 janvier 2025
Á la Maison des Associations les mardis, jeudis et samedis matins de 10 h à 12 h.
Au Centre Socio-Culturel du Pavé Blanc 44 route du Pavé Blanc, à Clamart mardi de 10 h 15 à 12 h.
Bénévolat :
Vous pouvez donner un peu de votre temps à l’association ….. nous sommes à votre écoute. Nos besoins se situent dans les domaines de l’accueil, de l’animation d’activités en particulier anglais et espagnol, de programmation de visites, d’activités de bureau… contactez nous.
Musée de la nacre et de la tabletterie à Méru
En pénétrant dans ce bâtiment – usine du XIXè siècle – on découvre « la tabletterie » : savoir-faire millénaire développé à Méru depuis le XVIè siècle : un retour dans l’Histoire.
Ici, les machines d’époque côtoient de précieux objets (éventails, jumelles de théâtre, jeux,….) réalisés à partir de matières naturelles telles que l’ébène, l’os, l’ivoire, l’écaille de tortue ou la nacre, ce qui valut à Méru le surnom de la capitale mondiale de la nacre.
La tabletterie, ancien métier artisanal consistait à l’origine à fabriquer des objets usuels du quotidien plus ou moins luxueux. Métier aujourd’hui disparu depuis le milieu du 20è siècle.
Activité pratiquée en hiver par les paysans et leurs familles pour des commandes de parisiens. La matière première est naturelle, dure, végétale ou animale.
– bois précieux, exotique
– os de bovin, cornes, sabots – bœuf, antilope, cerf, zébu, bélier….
– nacre et matière nacrée des mers chaudes (carapace de tortue de mer, écailles de tortues), ivoire d’éléphants …
Quels objets sont fabriqués : jeux de sociétés, dominos, brosses à dents, épingles à cheveux, aiguilles à tricoter, brosses à moustache, boutons de vêtements, pièces d’échecs, objets religieux, objets précieux …
Á l’origine, on débute par une tablette à écrire composée d’un cadre de bois et de cire coulée à l’intérieur du cadre puis gravé avec un stylet. (chiffres, comptabilité écriture avant que le papier et l’encre soient répandus).
Au 18è siècle dans les environs, tout le monde est tabletier et les commandes deviennent de plus en plus importantes, on peut devenir dominotier (jeu de dominos). Au siècle suivant, on assiste à une accélération de l’activité. Aujourd’hui , l’atelier de dominotier fonctionne pour une production confidentielle, très peu de savoir-faire subsiste.
Le guide démonstrateur nous a expliqué que grâce aux machines de Monsieur Tartare, qui n’a pas eu d’héritier, et n’a pas transmis son savoir-faire, le musée a vu le jour en 1999. C’est un musée, pas vraiment une fabrique mais avec possibilité de création, réparation, restauration.
Au préalable, dans l’atelier de tabletterie, nous avons eu une démonstration de fabrication de dominos, travail très long réalisé à l’origine dans les ateliers familiaux. Les étapes nombreuses consistaient à utiliser des machines à pédales de bois, ensuite on nettoyait les os en utilisant régulièrement une scie circulaire.
La fabrication du bouton fonctionne de 1902 à 1960. Les machines fonctionnent grâce à une chaudière à vapeur qui entraîne les courroies (travail en continu 7 jours sur 7).
Á l’époque les conditions de travail sont extrêmement difficiles (poussière d’os, manque d’air, de luminosité, fatigue des yeux …). L’ouvrier est payé aux pièces correctes réalisées dans la journée. Chacun gère son stock ce qui permet au contre-maître de constituer la paye.
Les étapes nombreuses : tri des coquillages, découpage, décapage, meulage, méchage, gravage, (décor), perçage, teinture, polissage, encartage, écroutage… les finitions demandent beaucoup de temps sans oublier le contrôle qualité.
Les coquillages proviennent d’origines diverses (Nouvelle-Zélande, Japon, Singapour, Madagascar, Nouméa, Djibouti, Indonésie, Nouvelle Calédonie…) ; les boutons découpés à l’emporte-pièce dans les coquilles.
La boutique du musée propose de nombreux objets issus des ateliers de production du musée et de créateurs français et européens.
Un retour dans l’histoire avec des métiers que l’on ne soupçonne pas. Endroit à découvrir….