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Retour sur quelques sorties et visites 2024

 

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Hôtel de Soubise

Nous avons découvert ce superbe ensemble de 3 hectares en plein « Marais » en traversant une grande cour d’honneur après avoir franchi un porche imposant rue des Francs Bourgeois.
La conférencière nous a détaillé les missions des Archives Nationales et le contenu du fonds entreposé là. Ce service s’est donné comme but les « 4 C. » :

Collecter tous documents auprès des différents ministères,
Classer avec des cotes d’archives,
Conserver avec les moyens technologiques adéquats,
Communiquer à un large public.

En effet, tout ce qui se trouve aux Archives Nationales est accessible aux citoyens. Il existe une salle de lecture sur place et nous avons la possibilité de réserver tout document sur le site avant consultation. Nous avons pu voir un échantillon du fonds proposé. Des documents écrits, bien sûr, dont le plus ancien est un papyrus mérovingien de 625 après Jésus Christ, le journal de Louis XVI avec la fameuse mention « rien » en date du 14 juillet 1789 ; mais aussi des objets, comme cette maquette de la Bastille taillée dans une de ses pierres. Dans le « coffre de fer » se trouvent notre Constitution, le serment du Jeu de Paume, les mètre et kilogramme étalons. Tous doivent apporter une preuve historique en rapport avec des évènements de notre passé ou présent. Comme cela représente une somme astronomique de documents, d’autres sites ont été ouverts. Ainsi, sur place, c’est la période jusqu’à la Révolution qui est concernée ; pour tout autre document postérieur, c’est sur le site de Pierrefitte-sur-Seine qu’il est entreposé.
Á partir d’ une maquette, la guide nous a expliqué la transformation et l’agrandissement du site entre le 14ème siècle où le connétable de Clisson de Charles V, fit construire un manoir fortifié (à voir, l’ancienne porte d’entrée rue des Archives) et le 19ème, où Napoléon III annexa des hôtels particuliers rue des Francs Bourgeois. C’est Napoléon Ier qui décida de l’installation des Archives Nationales dans l’hôtel Soubise.
Nous avons ensuite visité différentes salles, plus richement décorées les unes que les autres : la chambre du Prince, le salon ou « piège à lumière » avec de magnifiques hauts-reliefs , rares témoignages de l’art rocaille puis la chambre d’apparat de la princesse qui évoque ce que l’on peut voir à Versailles.

Pour terminer dans une salle plus modeste nous avons cherché à nous y retrouver dans le fameux plan de Turgot dont l’original est à la BNF.
A noter que ce grand ensemble comprend l’hôtel de Rohan où l’on peut admirer les décors de la chancellerie d’Orléans. Ce sera la teneur d’une des prochaines visites proposées.

maquette de la Bastille

chambre d’apparat de la princesse

plan de Turgot

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Exposition « Métro, le grand Paris en mouvement »
La visite de cette exposition met en parallèle l’évolution des transports en commun, les changements de la société et ses besoins croissants.
Si les 1ers transports en commun peuvent se dater du règne d’Henri IV (ce qui ne lui a pas porté chance …), les 1ères lignes souterraines apparaissent à Londres en 1863. Celle du métro parisien ouvre en 1900. Très intéressant de découvrir quelques uns des projets fantaisistes proposés pendant la 2nde partie du XIXème. C’est celui de l’architecte Fulgence Bienvenüe qui est choisi. Une exigence : le métro ne doit pas franchir les portes de Paris ; entre autres, pour des raisons militaires. De nombreux obstacles ont gêné la construction des gares et des voies. Par exemple celle de la station d’Austerlitz. Il a fallu construire un viaduc mais sans perturber le trafic du port de Bercy tout proche. Solution : un pont suspendu ; réaménagé dans la 2ème partie du XXème.
Une 1ère anecdote : à Concorde, le toit de la station est à 60cm de profondeur. En effet c’est la technique de tranchée ouverte (et non creusement de galerie) qui a été adoptée. a guide nous a expliqué le travail des tunneliers avec la technique des « boucliers » qui progressaient de 4cm par mois ! Pour certains tronçons des lignes 2 et 6, c’est la solution du métro aérien qui s’impose pour franchir les cours d’eau. Pour la ligne 4, qui franchit la Seine, le problème du terrain boueux est résolu grâce à la technique de « congélation du sol » (technique toujours utilisée de nos jours, quoique sous une forme plus moderne).
La maquette expliquant la superposition des trois lignes à la station Opéra est bluffante.
En ce qui concerne la décoration des stations et du mobilier, elle a été confiée à Hector Guimard, qui supervisait absolument tout. C’est lui qui a dessiné la graphie des noms de stations, par exemple. Anecdote n°2, à la station Sentier (à l’époque), la place manquait pour noter « Métropolitain », aussi, il fut décidé de ne marquer que « métro ». Le nom était lancé.
Les plus célèbres entrées de métro style art déco dessinées par l’architecte, sont des édicules couverts plus ou moins importants mêlant fer, fonte et verre. Il subsiste aujourd’hui la superbe « libellule » de la station Porte Dauphine.
A l’intérieur c’est l’hygiénisme qui doit prévaloir. C’est pourquoi, les carreaux de faïence blanche ont été choisis. Il apporte un aspect brillant aux couloirs sombres et évoque la propreté.
Un grand pas vers le changement : l’apparition des roues sur pneumatiques. L’équipementier Michelin a offert les premiers pour les essais au milieu du XXème.
Parmi les figures mythiques, celle du poinçonneur disparut en 1970. La partition des 1ère et 2ème classe, s’acheva en 1989. Les couloirs sont redessinés en courbe pour éviter tout écrasement en cas de ruée.
Le grand Paris express s’étendra jusqu’à 25 km hors de Paris. Huit tonneliers sont en action qui seront soit démontés soit enterrés à la fin des travaux.
La dernière salle de l’exposition nous fait découvrir les maquettes des stations futures. En effet, chaque ville choisit son architecte pour leur réalisation. Certaines sont de type piranésien . À découvrir absolument.

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Le Paris de la Modernité (1905-1925)

Au début du 20e siècle, le premier foyer artistique se trouvait à Montmartre qui n’était alors qu’un village où les ateliers étaient bon marché. C’est ainsi que des artistes français et étrangers s’installèrent au Bateau-Lavoir, surnommé auparavant la « Maison du Trappeur », où s’était tenue une fabrique de pianos. Le poète Max Jacob serait à l’origine du mot « Lavoir » car la maison ne comportait qu’un seul point d’eau et un seul lieu d’aisance pour vingt-cinq résidents dont Pablo Picasso, qui y peignit « Les Demoiselles d’Avignon » en 1907, et sa compagne, Fernande Olivier. Les artistes du « Bateau-Lavoir », (Max Jacob, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, Alberto Modigliani, Marc Chagall, Kees Van Dongen…) fréquentaient le cabaret du « Lapin Agile » dont l’enseigne, représentant un lapin sautant dans une casserole, avait été conçue par le caricaturiste, André Gill.
Grâce à l’ouverture de la ligne de métro Nord-Sud en 1910, Montparnasse devint le second foyer artistique de la capitale d’autant qu’à Montmartre, les loyers étaient devenus chers. Les artistes comme Chaïm Soutine, Chagall, Modigliani, Fernand Léger, s’installèrent à « La Ruche » qui comptait vingt-cinq ateliers. C’était l’ancien pavillon des vins de Bordeaux de l’exposition universelle de 1900.
Modigliani, qui sculptait encore, allongea les têtes et les silhouettes. De santé fragile, il abandonna la sculpture pour la peinture. Marie Vassilieff, qui avait son propre atelier, fut une pionnière dans la représentation des modèles noirs. Elle eut un rôle important pendant la première guerre mondiale. N’ayant pas été appelée après s’être formée comme infirmière, elle ouvrit une cantine pour soutenir les artistes.
En 1905, le Président de la République, Émile Loubet, refusa d’inaugurer le troisième Salon d’Automne au Grand Palais car, dans la salle VII, se trouvaient des toiles entre autres de Henri Matisse, Maurice de Vlaminck et André Derain, considérées comme « inacceptables » car les couleurs étaient jugées trop agressives. Louis Vauxcelles, critique d’art, compara un buste d’enfant d’Albert Marque, placé au milieu de la salle, à un « Donatello parmi les fauves ». La toile du Douanier Rousseau, « Le lion, ayant faim, se jette sur l’antilope », qui y était exposée, a peut-être suggéré à Louis Vauxcelles le mot qui qualifiera le style de ces toiles de « fauvisme ».
« Le peintre néo-impressionniste », petit film muet, a été réalisé en 1910 par Émile Cohl, père du dessin animé en couleur. L’histoire décrit un peintre néo-impressionniste présentant à un acheteur ses toiles monochromes qui rapidement s’animent. Elle fait penser à l’album « primo-avrilesque » d’Alphonse Allais, paru le 1er avril 1897.
Au Salon des Indépendants de 1910 au Grand-Palais, une toile intitulée « Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique » de « JR Boronali », peintre inconnu, intrigua les visiteurs dont certains s’enthousiasmèrent devant la modernité de l’œuvre quasiment abstraite. En réalité, c’était un âne, Lolo, qui avait peint le tableau avec sa queue à l’initiative de Roland Dorgelès. Boronali est l’anagramme d’aliboron.
Au Salon des Indépendants de 1911, le cubisme fit son apparition avec les toiles de Roger de la Fresnaye, « Cuirassier », Henri Le Fauconnier, « L’Abondance », Albert Gleizes, « La Femme aux phox » … Picasso et Braque se désolidarisèrent car ils ne voyaient pas un lien de parenté avec leurs œuvres. Aux salons suivants, d’autres peintres cubistes comme Jean Metzinger, « L’Oiseau bleu » présentèrent leur tableau au public.
En 1912, des peintres futuristes italiens exposèrent à Paris. Le futurisme est un mouvement artistique, politique et culturel créé par le poète Filippo Tommaso Marinetti en 1909. Il revendique la vitesse, la violence, la machinerie et la jeunesse et rejette les vestiges du passé. Les formes sont héritées du cubisme. « Une automobile rugissante, qui a l’air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace. »
Gino Severini peignit en 1909 « La danse du Pan-Pan au Monico ». Disparu depuis 1926, il re-peignit le tableau vers 1960.
Les nouveaux modes de transport eurent leurs propres salons à Paris. À partir de 1901, le salon international de l’automobile, du cycle et des sports se tint au Grand Palais, excepté en 1909 et 1911. En 1908, une partie du salon est réservée aux aéroplanes et aux ballons. En 1909, le premier salon international de la locomotion aérienne leur fut consacré au Grand Palais.
Marcel Duchamp qui avait visité le Salon de la locomotion aérienne en 1912, utilisa en 1913 un tabouret sur lequel il fixa une roue de bicyclette qui pouvait tourner. Il en fit une œuvre d’art. « C’est le regardeur qui fait l’œuvre ». Il inventa ainsi le concept du ready-made, repris par Man Ray (« Cadeau » en 1921). Avec le tableau « Nu descendant un escalier », il fit scandale à New-York en 1913 mais cela eut pour conséquence le début de l’Art Moderne aux États-Unis.
Le frère de Marcel Duchamp, Raymond Duchamp-Villon, sculpta en 1914 « Le Cheval majeur » qui mêlait cubisme et futurisme. Suite à son décès en 1918, l’œuvre fut achevée par ses frères, Marcel et Jacques qui était peintre.
« Hommage à Blériot », peint par Robert Delaunay en 1914, représente notamment un biplan, une hélice et la Tour Eiffel.
L’exposition présente :
– la bicyclette pliable en 30 secondes et portable comme un sac à dos, inventée en 1893 par Henri Gérard. Modifiée en 1912, elle fut utilisée jusqu’en 1917 par l’armée.
– une automobile Peugeot type BP1, dite « Bébé Peugeot », torpédo, de 1913
– un aéroplane de 1911, conçu par Armand Deperdussin et Louis Béchereau qui dépassa pour la première fois les 200 km/h en 1912.
Des bijoux de la maison Cartier (montre-bracelet Santos-Dumont de 1912), des tenues de Paul Poiret et de Jeanne Lanvin sont exposées.
Paul Poiret, grand couturier et parfumeur, supprima le corset et créa des robes à taille haute. Il devint un pionnier de l’émancipation féminine. Il s’inspirait des artistes fauves et de l’esthétique orientale. En 1911, il lança le premier parfum de couturier. Il fonda la même année la maison Martine qui produisit des arts décoratifs (étoffes, céramiques, papiers peints).
Mobilisé en 1914, Paul Poiret suggéra à l’armée certaines améliorations concernant la capote et le pantalon. Ce dernier de couleur garance devint bleu horizon afin de mieux se camoufler. Le peintre et décorateur, Louis Guingot, imagina une tenue « caméléon » pour que les soldats soient plus dissimulés. Ce principe fut appliqué à des bâches pour cacher du matériel. En 1916, Picasso exposa « Les Demoiselles d’Avignon » dans la galerie de Poiret.
Fondée en 1889, Jeanne Lanvin sut développer son entreprise. Elle exposa en 1925 au Grand Palais tous ses produits (vêtements, accessoires, parfums, bijoux, fleurs et plumes).
En 1913, le théâtre des Champs-Élysées, construit par Auguste et Gustave Perret, était à la pointe de la modernité. Le sculpteur, Antoine Bourdelle, conçut la façade. La grande salle fut décorée par Maurice Denis. Sa programmation fit scandale avec « Le Sacre du Printemps » car le sujet, la musique, les costumes hauts en couleur et inspirés du folklore russe furent critiqués.
La mode et la joaillerie furent influencées par les Ballets russes.
Durant la Première Guerre mondiale, le Grand Palais servit de caserne puis d’hôpital militaire. Pour la première fois, la guerre fut filmée et photographiée. Les artistes dont le poète Blaise Cendrars, incitèrent les étrangers vivant en France à se joindre aux Français mobilisés. Ossip Zadkine, Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Jean Cocteau s’engagèrent. Modigliani fut réformé pour raison de santé. Félix Vallotton trouva dans le conflit une source d’inspiration. Il peignit en 1917 « Soldats sénégalais au camp de Mailly » et Marevna, de son vrai nom Marie Vorobieff, « La Mort et la Femme » en 1917. Elle fut la première femme à rejoindre le mouvement cubiste.
Madame Noël fut la première chirurgienne esthétique en opérant les « gueules cassées ». En 1917, les sculptrices Jane Poupelet et Anna Coleman Ladd ouvrirent à Paris un atelier de reconstruction faciale. Elles prirent alors le relais des médecins, pour redonner un visage aux “gueules cassées” en confectionnant des masques.
Loin du front, la vie reprit. En 1917, « Parade », ballet écrit par Jean Cocteau, fut représenté au théâtre du Châtelet. Les décors, les costumes et le rideau de scène furent créés par Picasso. Tout était moderne y compris la musique d’Erik Satie.
L’après-guerre vit arriver les dites « Années-folles ». Montparnasse devint le carrefour du Monde car de nombreux artistes étaient venus de l’étranger et formèrent « L’École de Paris. Foujita remporta de nombreux succès avec les différents nus qu’il peignit. L’une de ses modèles étaient Kiki de Montparnasse.
Le mouvement dada fit son apparition à Paris en 1920. Ses partisans furent entre autres Marcel Duchamp, Man Ray et Max Ernst. De ce mouvement naquit le surréalisme. Le corps continua à se libérer. Les femmes portaient des cheveux coupés à la garçonne (« Saint-Moritz » de Tamara de Lempicka), des robes fluides pour danser sur des nouveaux airs plus rythmés. Les mœurs se libérèrent. Tamara de Lempicka fit partie des artistes qui vivaient ouvertement leurs multiples aventures amoureuses (« Perspectives ou Les Deux Amies »). « Barbette », artiste androgyne, fut photographié en 1921 par Man Ray à la demande de Jean Cocteau.
Kees van Dongen organisa de grands bals à Montparnasse. En 1922, il se représenta en Neptune, costume qu’il portait lors d’un bal. Le Tout-Paris venait boire, rire et danser au cabaret « Le Bœuf sur le toit » installé dans le 8e arrondissement de Paris.
En 1920, le Théâtre des Champs-Élysées renouvela son répertoire avec les Ballets suédois dont le chorégraphe fit appel à des librettistes comme Blaise Cendrars, Jean Cocteau…, à des compositeurs comme Érik Satie, Darius Milhaud… et des plasticiens comme Marie Vassilieff, Fernand Léger…
À partir de 1925, il accueillit la Revue nègre qui fit connaître Joséphine Baker. Ce spectacle inédit permit de diffuser plus largement le jazz et la culture noire en Europe.
Reportée à trois reprises, l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes eut lieu en 1925 dans des galeries et pavillons éphémères à l’exception du Grand Palais qui allaient de la place de la Concorde au pont de l’Alma et du rond-point des Champs-Élysées à l’esplanade des Invalides en passant par le pont Alexandre III. De cette exposition est née l’expression « art déco ».

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Marche solidaire contre le cancer des enfants

Ce mercredi 28 février 2024 nous étions nombreux à participer à la marche solidaire contre le cancer des enfants. Le bois de Clamart était tout ensoleillé grâce à tous les enfants coiffés de bonnets jaunes. Un véritable champ de jonquilles. Avant le départ, les organisateurs ont faits participer les enfants à différents jeux. Ensuite tout la belle colonne de participants s’est mise en mouvement. Après avoir marché sur les sentiers parfois bien boueux tout le monde s’est retrouvé sur le parvis de la Mairie où un excellent goûter attendait les enfants. Ce fût une belle après-midi participative et symbolique.

Forêt propre samedi 23 mars 2024
Malgré un temps très peu engageant, une douzaine d’adhérents ont participé au ramassage des déchets. Équipés de sacs , gants, pinces les contributeurs ont arpentés de nombreux espaces de la forêt. Avec sur leur tête, une casquette de Clamart Accueil, les vaillants bénévoles ont oeuvré pour rendre la forêt plus propre.

Grand merci pour leur action….

Ateliers des Gobelins

Un topo dans la cour pavée du site nous apprend qu’un monsieur Gobelin, venu de Reims, a installé un 1er atelier de teinturier ici, au milieu du XVème. Ensuite, début du XVIIème, Henri IV y fait installer des maîtres liciers venus des Flandres pour une production de tapis de luxe. Puis, Colbert, va installer et gérer 2 manufactures d’Etat : celle des Gobelins et celle de Beauvais.

Notre visite dans deux des ateliers de productions nous fait découvrir le travail minutieux, virtuose des licières (ou lissières). Elles réalisent des pièces de plusieurs mètres à partir de modèles : photos, tableaux. Pour les jeux olympiques de Paris, elles ont réalisé une œuvre en 3 années seulement, la partie centrale du triptyque !

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Les Jésuites à Paris
Visite du lycée Charlemagne et de l’église Saint-Paul-Saint-Louis

C’est en 1580, que la Compagnie de Jésus s’installe dans le Marais, en l’hôtel de Rochepot, à l’est du mur de Philippe-Auguste. En 1619 Louis XIII fait don aux Jésuites de la section de muraille courant entre les rue de Jouy (Charlemagne) et Saint-Antoine et ils vont alors acquérir l’hôtel du Porc Epic à l’ouest de l’ancienne enceinte. C’est sur ce domaine, de nos jours délimité par les rues St-Antoine, St-Paul, Charlemagne et le passage du même nom, qu’ils vont construire leur maison professe et son église la plus importante et sans doute la plus richement décorée du quartier, où la haute société se presse pour écouter les prêches de Bossuet ou La Bourdaloue et entendre la musique de Marc-Antoine Charpentier.

L’ordre des jésuites est un ordre crée en 1534, fondé par Ignace de Loyola (espagnol), François Xavier (portugais) et le père Fabre (grenoblois). Ils établissent une règle avec un père général élu à vie. Particularités de cet ordre : on prononce des vœux d’obéissance, de chasteté, de pauvreté et d’obéissance totale à la papauté.

Ils n’auront jamais accès au grand nom de la hiérarchie religieuse. La plupart des jésuites sont prêtres mais certains ne le sont pas.
Suite à l’attentat d’Henri IV en 1599 par Jean Châtel qui est jésuite, ces derniers vont être renvoyés en Prusse et en Russie, aboli par Rome en 1766. C’est un ordre très puissant au 18è siècle. Leur mission principale est l’éducation réservé aux laïques.

La maison professe, devenue Lycée Charlemagne en 1804, conserve les aménagements et constructions du 17è siècle, notamment le grand escalier qui conduit à la bibliothèque des Pères, sa voûte peinte à fresque par Giovanni Battista Gherardini et l’appartement dit du Père Lachaise, confesseur de Louis XIV.
Environ 1800 élèves fréquentent cet établissement. Ce sont essentiellement des classes scientifiques. Au moment de la Révolution la bibliothèque comptait environ 35 000 volumes.

La suite de la visite nous a conduit dans l’église Saint-Paul Saint-Louis, la sacristie dans laquelle se trouve un lavabo en marbre qui date de 1637. La chapelle de la vierge de douleur commandée par Catherine de Médicis (œuvre du sculpteur Jean Goujon) est dédiée aux mères qui ont perdu un enfant.
Le chœur est surmontée d’une coupole située à 55 mètres de hauteur…



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Musée Curie
Au rez-de-chaussée de l’ancien Institut du radium construit en 1914, nous avons pu pénétrer dans les anciens laboratoire et bureau de Marie Curie puis de sa fille Irène Joliot-Curie. Notre guide, membre du CNRS, nous a retracé les découvertes faites par cette famille et expliqué leurs applications modernes. Nous avons pu examiner les instruments inventés par Pierre Curie et la boîte plombée qui servit au transport du célèbre « gramme de radium » offert à Marie Curie par les USA. Certaines anecdotes authentiques étaient des plus surprenantes comme celle de l’eau radioactive préconisée pour retrouver de l’énergie ! Au sortir, nous pouvions aller dans le petit jardin voulu par Marie Curie pour y « sortir prendre l’air ».


laboratoire de Marie Curie et de sa fille


la boîte plombée


le jardin de Marie Curie

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