Quartier Drouot 13 octobre 2021
Le circuit dans le 2ème arrondissement et les grands boulevards dans le 9ème autour de la salle des ventes Drouot nous a conduit vers le centre d’affaires baptisé le Centorial en 2001. Á l’intérieur de ce bâtiment au style pompeux on admire des verrières classées de Gustave Eiffel, un bijou d’architecture. Jean-Jacques Ory (architecte – décorateur) a fortement participé à la restauration de cet édifice. Tout proche, se trouve l’Opéra Comique Favart fondé sous l’époque de Louis XIV. Il est constitué de trois salles. Les représentations sont chantées et parlées. Il peut accueillir 1600 spectateurs – à l’opéra Garnier il y a 2200 places. De prestigieux bâtiments occupent ce périmètre autour de la salle des ventes, l’hôtel Lafitte – l’hôtel Rothschild – l’hôtel Chopin – le Palais d’Art nouveau – une très ancienne librairie datant de 1852.
Le métier de commissaire-priseur a été créé sous Henri III. Actuellement ils sont cent douze, tous actionnaires, se fédèrent entre le judiciaire (les saisies) et les ventes volontaires pour organiser leur propre vente. Tout autour de l’hôtel des ventes, dans une dizaine de rues huit cents professionnels travaillent. Tous les métiers d’experts de la profession sont représentés dans le quartier : associations – syndicats – groupements – antiquaires – philatélistes – galeries d’art – transporteurs.
Les commissaires-priseurs sont des personnes qui aiment l’humain car chaque objet a son histoire et ils doivent le priser, l’authentifier, l’expertiser, l’estimer. Pour exercer ce métier, il faut une double licence : de droit et d’histoire de l’art. Ensuite le candidat présente un examen difficile qui est suivi de deux ans de stage rémunéré. Le commissaire a pour obligation de travailler six mois en alternance dans un office judiciaire, il prête serment et est nommé par le garde des sceaux. Le diplôme de certificat de capacité de vente judiciaire lui est décerné. C’est une profession libérale réglementée.
En Île-de-France il existe quarante cinq commissaires-priseurs. Une charge s’achète. Depuis l’époque des rois, les commissaires-priseurs ont la possibilité d’organiser des ventes sur tout le territoire.
En 2010 il y six cents commissaires-priseurs de vente volontaires et trois cent trente d’études judiciaires.
La vente sur catalogue est publiée 15 jours à l’avance. Au prix de l’adjudication il faut ajouter ¼ de taxe pour la création du catalogue, la pub, le transport… Drouot est ouvert du lundi au samedi la veille de la vente d’un objet, il est exposé.
Lors d’une vente, le nom du commissaire-priseur est inscrit sur la porte, la vente se fait aussi via internet. Il existe trois façons de porter l’enchère : présence dans la salle – présence au téléphone, avec ordinateur – avec un ticket d’ordre d’achat. On peut mandater quelqu’un. Le transport est payant, et l’emballage gratuit. Si quelqu’un achète un bien mais n’a pas les moyens financiers suffisants, on le remet en vente et le premier acheteur devra payer éventuellement la différence. L’acheteur paie 5 à 10 % de taxes – le vendeur 10 à 16 %. La moyenne nationale des taxes est de 7 à 9 %, pour le judiciaire cela peut s’élever jusqu’à 14,35 %.
Les experts antiquaires ayant des bureaux dans le périmètre de Drouot estiment les biens à titre gracieux.
Á Drouot « on fait la drouille ».
L’Hôtel Drouot est la plus ancienne institution de ventes aux enchères publiques au monde et fut inauguré en juin 1852.
C’est un lieu d’échanges de pièces de grande valeur ou d’objets de collections qui attirent des connaisseurs du monde entier. C’est un lieu ouvert à tout public.
Les salles de vente : 21 salles de ventes et d’expositions regroupées en 4 lieux spécialisés de vente
• L’hôtel des ventes de Drouot ou hôtel Drouot – 16 salles : la plus importante salle des ventes de France, et aussi l’une des principales places du marché de l’art au niveau mondial, notamment pour les antiquités, les livres, l’Art nouveau et l’Art déco ainsi que les Arts premiers.
• Drouot Montmartre : 2 salles (vente de mobiliers et objets courants). Les ventes des saisies des douanes sont convoitées car il y a souvent du matériel neuf qui se brade pour pas grand-chose.
• Drouot Véhicule : 1 salle consacrée aux ventes de véhicules légers et utilitaires, poids lourds, et matériel de travaux publics.
• Drouot Montaigne : 2 salles sont dédiées aux ventes de prestige ainsi que les ventes au profit d’associations caritatives.
La Tour aux figures de Jean Dubuffet
La Tour aux figures est une oeuvre atypique : la visite étonnante de l’intérieur comme dans un labyrinthe, que les visiteurs sont invités à ressentir : ses parois peintes de tracés noirs sur fond blanc se découvrent par fragments. Le visiteur marche sur le sol peint, gravit ou redescend quelques marches, sans jamais en voir la totalité. La tour n’est pas dotée de rampe. Cette œuvre emblématique de l’art contemporain vient d’être rénovée par le département des Hauts-de-Seine. Elle se trouve dans l’île Saint-Germain à Issy-les-Moulineaux. Elle est classée Monument historique. L’intérieur de la tour est accessible uniquement en visite guidée. C’est ce que le groupe de Clamart Accueil a fait début octobre 2020.
Origine de cette création : comment et où installer cette tour dans l’environnement.
En 1983 Jack Lang fait la commande d’une sculpture d’une tour de 24 m dans un jardin sur une colline. On imagine une installation à La Villette mais l’endroit n’est pas adapté donc on cherche ailleurs. Dans Paris aucun espace ne s’y prête – on élargit le périmètre à la proche banlieue. Le maire d’Issy-les-Moulineaux se positionne et dit aux autorités venez voir dans ma commune. Jean Dubuffet vient en janvier 1985. Le site retenu sera donc dans le parc de l’Île Saint-Germain de cette commune. L’artiste ne verra pas le chantier de construction. Il meurt en avril 1985, la tour sera construite entre 1986 et 1988.
Pour être ouverte au public une ingénierie de sécurité doit se mettre en place car à l’intérieur il n’y aucune ouverture et pas de rampes. Peu à peu l’état se désengage de la gestion de cette œuvre. La tour vieillit mal et se détériore suite à l’action du soleil et l’apparition de micros algues. Le département rachète la tour en 2005 et décide de la restaurer. Après de longs mois de travaux, on peut dès septembre 2020, à nouveau visiter cette sculpture. Hélas le contexte sanitaire lié à la pandémie de la Covid 19 et le deuxième confinement de 2020 ne permettra une réouverture qu’en mai de l’année suivante.
Les matériaux utilisés : la toiture est en béton, des poutres métalliques encerclent la structure, un film métallique léger rejoint chaque poutre et enfin du plâtre est projeté. On utilise de la résine époxy. 90 panneaux sont fabriqués dans les ateliers, amenés sur le site et jointurés sur place.
Pour présenter l’extérieur on parle du mouvement de « l’hourloupe ». Sa définition est : l’Hourloupe comprend des huiles sur toile, dessins, praticables, assemblages, sculptures, architectures, constructions, avec trois couleurs essentielles : rouge, bleu et blanc.
Quant à présenter l’intérieur on le définit par le “Gastrolove”, car il reprend les formes internes d’un organisme vivant et utilise que du noir et du blanc.
Á l’intérieur chacun peut se faire son histoire (dessins dans les nuages – profil humain – contour d’objets variés). Chaque palier est de plus en plus grand avec de plus en plus d’espace. Jean Dubuffet aimait à penser que l’on pouvait rester à l’intérieur de la tour pour méditer.
Lors de la restauration quelques modifications d’améliorations ont été conduites. Le toit d’origine en forme de cuvette a été fermé. Les avancées chimiques et techniques ont été utilisées pour ce qui est de la qualité de la peinture et de la résistance aux UV. Pour pouvoir renouveler l’air de l’intérieur une soufflerie a été installée et les lumières à l’origine en halogène ont été remplacées par des rampes de LED.
Á l’espace accueil des reportages sont proposés sur Jean Dubuffet, la création de la tour et la restauration et sur Richard Dhoedt plasticien d’origine qui a participé aussi à la restauration.
Les couleurs basiques utilisées par l’artiste : le blanc couleur de la feuille de papier – le noir la couleur du trait – le bleu et le rouge correspondent aux couleurs de stylos les plus utilisés à l’époque : couleurs primaires.
Dubuffet, sa formation et son inspiration : il fait des études en art mais constate que tous les styles ont déjà vu le jour. Donc, comment faire pour renouveler l’art et trouver une liberté de création. Il va vraiment pouvoir basculer dans sa création à la démobilisation en 1942 et devient artiste d’art brut. Son inspiration il la trouve chez « les enfants et les fous » car ces deux types de population se créent leur propre monde : faux art naïf « l’Hourloupe».
Promenade découverte du Street Art dans le 13ème arrondissement de Paris
Cette balade nous a mené à travers les rues du 13ème arrondissement à la découverte de fresques et graffitis réalisés parfois par des artistes de renommée internationale.
En commençant notre découverte, une habitation ayant une enseigne Notre-Dame de Chine attire le regard. On y observe une fresque représentant un bel enfant qui regarde sur un autre pan de mur des animaux extraordinaires fantastiques (rapace, licorne, dragon, centaure…).
Dans le cadre de la galerie itinérante à ciel ouvert, projet un peu fou, qui a débuté en 2011 ont été réalisées deux œuvres gigantesques sur deux tours du quartier.
• « Metapisica » œuvre de 2014 par Pantonio artiste peintre ; elle fait 66 mètres de haut. Il a fallu trois semaines pour cette création qui représente un ban de poissons pris dans les mailles du filet. Cette fresque est considérée comme la plus grande en Europe.
• Le « Héron bleuté » 2014 œuvre de Stew artiste francilien réalisée en 2014. Elle a obtenu le « Golden Street Art » 45 mètres de haut tout en finesse et gigantisme.
Un peu plus loin, on découvre « La Joconde » de San Miguel Okuda fresque colorée et vive aux belles formes géométriques sur une surface de 750 m2. Cette réalisation fait 15 mètres de large sur 50 mètres de haut. La Joconde est sur pieds avec ces derniers dans l’eau. L’ artiste a peint de grandes fresques à travers le monde.
Dans le cadre de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques l’artiste qui signe C215 a réalisé plusieurs tableaux sur des murs d’installations sportives du 13ème , notamment le portrait de Tony Estanguet athlète sportif spécialiste du canoë monoplace plusieurs fois médaillé. Autre œuvre du même artiste « le barbu » très belle réalisation.
En entrant dans le parc de Choisy s’offre à notre vue un préau peint et décoré de formes en mosaïque. Puis une fresque représentant un bateau échoué sur du sable par Sliman.
« Juvénile » une mosaïque naïve de 1996 signée Eliane Larus sur un mur d’un jardin maternel.
Certaines œuvres sont éphémères et le décor de rues peut changer d’une saison à l’autre.
Les créations de Invader et les spaces Invader sont présents dans toutes les rues. Sous le nom d’Invader se cache Franck Slama né en 1969. Mosaïste français élève de l’École Nationale des Beaux Arts de Paris, son programme d’invasion dans Paris a commencé en 1998. Paris est considéré comme son berceau et le lieu de la plus grande concentration de ces virus urbains comme il se plaît à décrire ses œuvres.
La rue est sa toile.
Sa démarche artistique consiste à installer ses œuvres dans les rues et espaces publics car les galeries d’art et les musées ne sont pas accessibles à tous.
Son programme répond à trois dimensions : la rencontre entre la mosaïque et le pixel – la transposition du jeu vidéo dans la réalité –le processus d’invasion à l’échelle planétaire. 3962 spaces invader sont répartis dans 79 villes du monde entier.
Il choisit d’apparaître masqué lors de ces interviews et se définit comme un « haker de l’espace public» propageant dans les rues des virus de mosaïque.
Déambuler dans ces rues c’est partir à la découverte d’artistes reconnaissables par leurs réalisations mais aussi c’est s’arrêter et contempler le talent de ces « Streets acteurs ». Ce spectacle est mouvant car peut changer d’une visite à l’autre.
Metapisica par Pantonio
le héron bleuté de Stew
la Joconde de San Miguel Okuda
Ce mois de septembre ensoleillé a permis de faire de belles marches pour les adhérents de Clamart Accueil.
Que de sites célèbres ont été arpentés :
• Le château de Méridon, sa forêt et l’ancienne voie ferrée du bois de Montabé, le château-fondation de Coubertin et son pigeonnier,
• Versailles avec ses larges et paisibles allées majestueuses, le parc un écrin de verdure, le domaine de Trianon,
• Sceaux, son parc et son château, il compte de longues allées à découvrir à pied,
• Fontainebleau ou grimpettes et descentes se sont présentés aux courageux marcheurs.
C’est avec bien du plaisir que les groupes ont repris le rythme de ces rencontres. En effet, cette convivialité manquait et l’espoir de pouvoir reprendre ces marches a redonné de l’énergie aux marcheurs de l’association.
Les prochains rendez-vous sont attendus et seront appréciés.
Le château de Méridon
Château-Fondation Coubertin
oies bernaches dans le parc de Versailles
arbustes taillés en « art dit topiaire »
paisible plan d’eau