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    Juillet 2024
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Dernière date de permanence samedi 29 juin 2024.

Forum des associations : samedi 7 septembre sur le site du Panorama.
Découvrez le contenu de votre dernier journal n° 50 de septembre, octobre et une partie de novembre 2024.

Permanences :

Á la Maison des Associations les mardis, jeudis et samedis matins de 10 h à 12 h – reprise le mardi 10 septembre 2024.

Au Centre Socio-Culturel du Pavé Blanc 44 route du Pavé Blanc, à Clamart mardi de 10 h 15 à 12 h.


Bénévolat
:
Vous pouvez donner un peu de votre temps à l’association ….. nous sommes à votre écoute. Nos besoins se situent dans les domaines de l’accueil, de l’animation d’activités en particulier anglais et espagnol, de programmation de visites, d’activités de bureau… contactez nous.
 


Un passé industriel bien vivant – Renault et Billancourt

Historique
Á l’origine Boulogne et Billancourt sont deux villages qui ont été rassemblés en 1860. Boulogne Billancourt existe depuis 1930.
Pendant longtemps l’île Seguin est un lieu pour les canotiers, un espace bucolique ou l’on pratique la pêche, on y fait de l’exercice.
La première industrie sur cette île est celle de Monsieur Seguin (tannerie) fournisseur des soldats de Napoléon III – fin 18è . Elle s’appelait île de Sèvres.
Louis Renault et ses frères habitaient le quartier ; les racines de la famille Renault c’est Billancourt.

En 1898 Renault est passionnée par les voitures Serpollet – industriel français, pionnier de l’automobile, constructeur de la première automobile industrielle à vapeur.
Renault bricole et invente la boîte de vitesse. Le 24 décembre 1898 se déroule la première démonstration, à l’issue de laquelle il reçoit douze commandes. C’est comme cela qu’il commence à s’installer. Au départ il s’orientait vers la voiture de luxe , mais le succès c’est le grand public qui le fait.
Renault profite de la 1ère guerre mondiale. Il avait été assez malin pour répondre à la commande des taxis parisiens plus des commandes faites par l’État. La demande de moteurs d’avions, de camions, de voiture etc…a pour conséquence l’entrée dans une production industrielle.

Renault s’étale vers l’île Seguin et se met petit à petit à coloniser l’espace. Il n’existe pas de plan d’urbanisme à l’époque. Il conquiert les rues au fur et à mesure des besoins de façon assez anarchique. Il achète des propriétés, se met dans le conseil syndical et ensuite force les propriétaires à accepter ce qu’il proposait et lorsque ça ne marchait pas comme il voulait, il murait les rues. Il a réussi à coloniser par la force.

Ce qui va changer, c’est la guerre et la mobilisation des hommes. Les femmes prennent la place et on fait venir des étrangers et notamment des russes et des populations d’Afrique du Nord. Avant la guerre il y avait 3 000 ouvriers mais ils sont tous partis à la guerre et ont été fauchés. Les nouveaux venus logent dans des hôtels minables chez les marchands de sommeil (presque des bidonvilles) c’est comme cela que dès qu’ils ont pu ils ont quitté l’entreprise.
L’expansion de la société date de l’année 1920.

En 1927 les conditions de logement commencent à poser problème. C’est à ce moment-là qu’arrive Monsieur Morizet le nouveau maire. Ce dernier a eu assez de poigne pour contrer Louis Renault dans ses méthodes. Il fait construire des habitations HBM (habitation bon marché) endroits aérés et lumineux dans des immeubles en brique pour loger les ouvriers.

L’année 1936, une grève massive activée par le front populaire permet d’obtenir la semaine de 40 h et deux semaines de congés payés. Puis en 1938 le gouvernement Édouard Daladier met en place l’économie de guerre ce qui conduit à passer de 36 à 72 h de travail/semaine.
Pendant la guerre trois bombardements (un en 42 et deux en 43) ont ciblé les usines ce qui a fait beaucoup de morts à Billancourt.

Louis Renault accusé de collaboration est emprisonné et meurt en prison.

En 1968 lors des importantes grève les usines Renault ont été très impliquées.

Que reste-t-il des locaux ?
Dès 1980 la fin des usines à Billancourt a été programmée : problème de pollution sur plusieurs mètres de profondeur par les métaux lourds.
L’emprise au sol de Renault couvrait 72 hectares au maxi. Il s’agissait d’une cité dans la cité. Les usines ont fermés en 1992. Un déchirement pour les anciens de Renault. Boulogne a fait plutôt table rase du passé donc il reste peu de vestiges.

Le bâtiment qui est resté l’atelier « métal 57 » (année 1985) abrite à présent le siège de la BNP. C’était le dernier né des immeubles voulu par Renault. Le siège social demeure toujours à Boulogne. Les services financiers occupent le bâtiment X ou bâtiment Dreyfus. Reste le pont historique, lieu mythique de passage des ouvriers, le pont Daidé (non accessible pour le moment). Pont à console et non pont suspendu – a été restauré et va resservir. La célèbre place Jules Guesde où trône la
« hurleuse », sirène qui sonnait le début et la fin du travail.
Cette sirène a été démontée et récupérée par une association d’anciens ouvriers c’est comme cela qu’elle a été sauvée. Elle est installée depuis 2020 avec son moteur de 4 CV. En face de la place le lycée Simone Veil a gardé en façade une des entrées des usines. La porte de chez Renault existe toujours, aujourd’hui elle est déplacée, des travaux étant toujours en cours.

Á la place des surfaces libérées par le départ des usines, des immeubles collectifs sont érigés – le nouveau quartier du Trapèze et du nouveau Pont de Sèvres – bâtiments très économes en énergie.

La Seine Musicale se trouve sur l’île Seguin toujours en travaux de réhabilitation. Ce quartier évolue et passe de l’industrie au tertiaire avec le projet de devenir la vallée de la culture dans le département du 92.

immeuble dans le quartier du trapèze

le pont de Renault

flechehaut