Retour sur des sorties 2015

Retour sur quelques sorties et visites

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Année 2015
Décembre
Octobre / Novembre

Septembre
Juillet
Juin
Mai

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Décembre 2015

L’ Opéra Bastille DSCN8984

L’idée de créer une deuxième salle dévolue aux spectacles lyriques et à la danse remonte aux années soixante. L’objectif : tripler l’offre lyrique de la capitale, diminuer d’un tiers la subvention de l’État et surtout rendre accessible au plus grand nombre une forme théâtrale jusqu’alors réservée aux élites. Le concours d’architecture ouvert en 1982, voit, en 1983 parmi 757 projets, un inconnu Carlos Ott, canadien d’origine uruguayenne âgé de 37 ans, désigné lauréat.
Commencé en 1984 et après quatre années de construction l’Opéra Bastille est inaugurée.
Le bâtiment impressionne : 22 000 m2 d’emprise au sol, 80 mètres de hauteur totale, dont 30 mètres au-dessous du sol.
Notre visite nous a conduits dans la Grande Salle de 40 mètres de large et 32 mètres de profondeur. Elle peut accueillir 2 745 spectateurs. Les matériaux utilisés, granit gris bleuté pour les murs provient de Lannelin en Bretagne, pour les sols du parterre et des deux balcons ils sont parqués de chêne. Les sièges associent le bois de poirier de Chine au velours noir. Le ciel ou plafond formé de 4 vagues de verre assemblées en un gigantesque vélum lumineux, se situe à 20 mètres au-dessus des spectateurs. La fosse modulable peut contenir 110 musiciens. Les dimensions de la scène principale 30 mètres de large, 20 mètres de profondeur.
En arrière-scène, des plates-formes mobiles de 400 m2 sont acheminées par un réseau de rails encastrés dans le sol. Il existe 4 espaces de dégagement. Une machinerie puissante, extraordinaire, entièrement automatisée complète ce dispositif scénique avec aussi 22 rideaux métalliques coupe-feu de 8 tonnes chacun.

L’Opéra Bastille, comptabilise 33 kilomètres de couloirs de circulation, 2 500 portes et 15 niveaux (du – 6 où se trouvent les aires de montage, au + 8 où se trouve la direction) plus de 1 000 salariés permanents et 70 corps de métiers où se côtoient, artistes, techniciens, artisans : du serrurier, tapissier, ébéniste, sculpteur, peintre… au cordonnier, blanchisseur, couturier, ingénieur du bureau d’études, sans oublier les pompiers. Au total, on compte 74 nationalités.
Les danseurs (112) musiciens (183) choristes (112), se produisent aussi bien à l’Opéra Garnier qu’à l’Opéra Bastille.
Dans ce bâtiment un des plus grands de Paris, la démesure est partout, par exemple lorsqu’une représentation se déroule, un autre spectacle peut répéter, avec son décor, sans aucune gêne pour le spectacle en cours.
En 2014 environ un million de spectateurs ont franchi les portes des 2 Opéras parisiens.

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Les égouts de Paris

Visiter les égouts de Paris équivaut à découvrir une « ville sous la ville ».
Le guide après avoir expliqué comment étaient constitués les égouts (élémentaires, secondaires puis collecteurs) a commenté les différents matériels utilisés et bien précisé que dans le fond des canalisations on y trouvait du sable. Sable qui finissait par s’amonceler et qu’il fallait pousser par la pression de l’eau avec les machines comme :

  • La mitrailleuse, qui progresse dans le fond de l’égout par saccades, d’où son nom, et par l’action des égoutiers repousse les sables devant elle.
  • Le wagon-vanne, qui permet le déplacement des sables par effet de chasse énergique et simultanément la pression exercée par l’eau sur le tablier fait avancer l’engin.
  • Le wagon bi-boule qui sert à dégager les sables accumulés au fond de la cunette (partie rétrécie des canalisations dans laquelle circule l’eau usée) des collecteurs.
  • Le bateau-vanne engin de 10 mètres pesant 3 tonnes.

L’égoutier commence sa journée de travail très tôt et parcourt 1380 m /jour, Il peut descendre à plus de 30 mètres. La vigilance s’impose car attention au manque d’air et aux gaz toxiques. En surface, après avoir installé le trépied de sécurité, son collègue « le garde-orifice » s’assure que les conditions atmosphériques extérieures ne se dégradent pas afin que l’action de l’égoutier se fasse dans les meilleures conditions de sécurité. Une plaque d’égout pèse 80 et/ou 120 kilos.
Quel équipement vestimentaire pour l’égoutier ? : bottes (petites et grandes) casque, lampe, combinaison jetable à usage unique, gants, ceinture de sécurité et harnais, masque de fuite en cas d’émanations toxiques. La balise verte pour analyser l’eau, sert à détecter des substances déversées dans l’eau. La chaleur peut varier de 13 à 20 °.
Que trouve-t’-on dans les égouts ?
Des conduits d’eau potable (reconnaissables grâce à la condensation), de l’eau non potable pour arroser les parcs et jardins.
Un système de conduits pneumatiques pour la navette du journal officiel entre l’Assemblée Nationale et le Sénat (moins utilisé aujourd’hui compte-tenu de l’évolution des moyens de communication).
Des conduites de gaz.
Environ 40 entreprises utilisent le réseau des égouts.
Des insectes (moustiques, cafards, araignées…), des rongeurs (rats…).

La station d’épuration permet de nettoyer, purifier l’eau sale avant de pouvoir la déverser dans la Seine.
Dans les différentes galeries, des panneaux d’information sur l’évolution de l’histoire du cycle de l’eau, permettent de remonter les époques du Moyen-Age jusqu’aux années 2000. Dans les vitrines sont exposés des objets insolites trouvés dans les égouts.

Octobre / Novembre

Les passages couverts

Commentée par Philippe le conférencier/conteur enchanteur cette sortie nous a transporté pour un moment dans l’Histoire. En effet, c’est au niveau de la cour du Palais Royal que le 1er passage couvert a vu le jour. La mode était lancée. Il a existé environ 300 passages dans Paris. Les grands travaux de Haussmann ont eu raison d’un grand nombre puisqu’à ce jour, on en compte 24.

Nous avons parcouru la :

  • Galerie Véro-Dodat date de 1826 – M. Véro était charcutier et M. Dodat financier. Actuellement, il s’agit d’une copropriété avec une gardienne. Cette galerie est décorée, on y voit des colonnes, miroirs, plafonds peints, et globes en cristal taillé.
  • Galerie Vivienne inaugurée en 1826 sous le nom de Marchoux, puis rapidement baptisée Vivienne. Au XIXème siècle au numéro 13 demeurait Vidocq le célèbre bagnard devenu chef d’une brigade de police. Les mosaïques du sol avec fond en terrazzo, sont signées Giandomenico Facchina et Mazzioli. La librairie Petit-Siroux fonctionne depuis la date de l’inauguration.
  • Galerie Colbert n’a jamais vraiment fonctionné. A présent on y trouve des bureaux administratifs. d’établissements publics. Toutefois, des défilés de haute couture (Jean-Paul Gauthier) se sont déroulés. L’installation de nombreuses boutiques de prêt à porter ont permis de relancer la galerie.
  • Passage des panoramas ouvert en 1789 fait partie de la première génération de passage étroit et petit.
    La boutique « Stern Graveur » datant de 1837 est classée monument historique. A l’intérieur de ce passage des galeries supplémentaires ont été créées : la galerie Saint-Marc, des Variétés, Feydeau et Montmartre.
  • Passage des Princes inauguré en 1860. Les éléments de décor sont simples mais efficaces, exemple cette belle coupole en verre décoré de roses.

Trois galeries, deux passages mais encore ; qu’elle en est la différence ? A Paris on désigne sous le nom de passages, des chemins abrités par lesquels on va d’une rue à l’autre en traversant une ou plusieurs maisons, et qui ne sont destinés qu’aux piétons. C’est vers la fin de la Restauration (1814-1830) que le terme “Galerie” apparaît en introduisant une idée de hiérarchie : dimensions souvent plus larges et décoration plus riche à l’exemple des galeries Vivienne et Colbert (mosaïque au sol, rotonde…etc).

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Septembre 2015


Musée du barreau de paris 23 septembre 2015

Le Musée du Barreau de Paris est un musée appartenant à l’Ordre des Avocats de Paris. Il est logé dans les caves voûtées de l’hôtel de la Porte (XVIIème siècle) qui appartenait à un sieur de La Porte « marchand de poisson frais, sec et salé ». Il fonctionne depuis une trentaine d’années.

Ce musé retrace l’histoire des avocats du Barreau de Paris en France depuis le XVIIe siècle jusqu’aux années 1960. Ses collections concernent l’histoire des avocats et des grands procès qui ont marqué l’histoire judiciaire française (ex : affaire Dreyfus, Esterhazy, Stavisky,…)
Le guide/conférencier nous a évoqué toute la symbolique relative aux tenues, lieux et gens de justice. Le musée propose de découvrir toute une galerie de sculptures et portraits d’avocats célèbres tels : Léon Gambetta, Jules Dufaure, Alexandre Millerand, François-DenisTronchet, Raymond de Sèze, etc.
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Grâce aux dessins et peintures de Pierre de Belay, peintre français, on peut presque assister au procès de l’affaire Stravisky.
Des vitrines consacrées à Maurice Garçon, grand juriste spécialisé en criminologie font aussi revivre les grands procès de l’époque.

Ses collections sont constituées principalement par des dons et legs.

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Juillet 2015

Pourquoi les Caves du Roi ?
Dans les premières années du XVIIIè siècle Louis d’Arboulin, marchand de vin privilégié du Roi, installe à Sèvres un magasin pour « Sa Majesté et les Maisons royales » qui deviendra le 10 décembre 1779 « Les Caves du Roi ».
Pendant 150 ans vins et champagnes reposeront dans ces caves que les propriétaires successifs agrandiront en creusant des galeries sous la colline.
En 1852, la bière remplace le vin et l’établissement devient la brasserie des Caves du Roi. En 1946 on produit jusqu’à 220 000 hectolitres de bière puis l’activité décline et on assiste à la fermeture en 1950. Aujourd’hui subsistent après environ trois siècles d’activité uniquement quelques galeries. Sur ces couloirs creusés et profonds, après de gros travaux de consolidation, on peut voir les fondations d’immeubles d’habitation.
Très curieux de déambuler dans ces couloirs où sont restés accrochés aux murs des enseignes de marque de bière, des publicités, des tonneaux, des bouteilles de « Jaffa Gold » aussi bien vides que pleines.
Quelques personnes passionnées, tel notre guide, participent à la sauvegarde de ces vestiges qui font notre Histoire.

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flechehaut


Juin 2015

Le Quartier latin
Rendez-vous au pied de la fontaine Saint-Michel sur le boulevard Saint-Michel plus familièrement appelé « Boul’Mich ». Après quelques détails sur la création de cette fontaine en 1860 par l’architecte Gabriel Davioud et par le sculpteur Francisque Duret « Saint-Michel terrassant le démon », nous nous rendons rue de la Huchette datant du XIIè siècle, rue de la Harpe pour observer les “façades à fruits ou à ventre” qui correspondent à une manière de construire de cette époque.
Visite incontournable du quartier, l’Église Saint-Séverin au style gothique flamboyant. La conférencière nous a décrit les nombreuses étapes de construction de cette église, les agrandissements à des époques différentes, les styles, les piliers, les vitraux, les sculptures, l’orgue ainsi que la fresque de la chapelle du Jugement dernier. Nous avons pu observer dans la chapelle du Saint-Sacrement la peinture du Christ donnant la communion ainsi que les peintures de Georges Rouault. On continue la visite et après le passage étroit du cul de sac de la Salambières, nous nous sommes rendus à l’église de Saint-Julien-Le-Pauvre. Cette dernière très ancienne, fait partie des quatre premières églises de Paris. On y accueillait les étudiants. Abelard, (philosophe, dialecticien et théologien chrétien) vient s’y installer et c’est à partir de ce moment que les étudiants viennent nombreux dans cette église. A voir, le chœur, les figurines sculptées sur les chapiteaux avec des visages humains et des corps d’oiseaux « les harpies », le lutrin, la vierge à l’enfant et la pierre tombale.
Quelques explications communiquées par la conférencière :
• le nom de quartier latin vient du fait que tous les étudiants étrangers avaient obligation de parler latin pour pouvoir échanger
• le square qui jouxte l’église Saint-Séverin fut autrefois un charnier. Aujourd’hui il est fréquenté par un centre de loisirs pour enfants et par de nombreux mariés qui viennent se faire photographier.
Cette promenade nous a fait découvrir un des plus anciens quartiers de Paris.

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Le parcours dans les Catacombes (environ 20 mètres sous terre) s’effectue dans l’une de ces anciennes carrières souterraines creusée probablement au XVè siècle. Les anciennes carrières de la Tombe Issoire, exploitées depuis le haut Moyen-Âge, ont été transformées, à partir de 1785, pour recevoir le dépôt ossuaire de l’antique cimetière des Innocents, situé près des Halles, où s’entassaient depuis des siècles les dépouilles des habitants de Paris (environ six millions de Parisiens).
Dans le labyrinthe, on aperçoit au plafond des marques anciennes d’outillage, un trait noir servant de repère dans les galeries, des inscriptions sur les murs (exemples : 5J1848 – avenue de Montsouris – 1780 – chemin conduisant à l’escalier…) des piliers à bras, des piliers tournés, des sculptures.

Dans la partie ossuaire lieu consacré le 7 avril 1786, les transferts des ossements des différents cimetières parisiens eurent lieu jusqu’en 1860. Les premiers ossements sont jetés en vrac mais en 1810, Héricart de Thury, inspecteur général des Carrières fait de l’ossuaire un véritable monument au décor macabre. Les Catacombes deviennent alors un lieu de visite renommé. Les ossements – principalement des tibias, fémurs, crânes – sont rangés, empilés et parfois forment un décor.
On peut lire des plaques de provenance des ossements (exemples : hôpital de la Trinité, couvent des Carmes, cimetière Saint-Etienne-des-Grès,…)
Il s’agit vraiment d’un voyage hors du temps.


Mai 2015

Enceinte Philippe Auguste

Déambuler dans le quartier du Marais c’est retourner quelques siècles en arrière. Ce quartier couvre 120 hectares. Son nom « le Marais » vient tout simplement des débordements fréquents de la Seine, à l’époque, ce qui en a fait un terrain marécageux.
Entre 1180 et 1223 le « roi bâtisseur de Paris » Philippe Auguste fait tracer l’enceinte. Bien des siècles après il reste quelques vestiges de ces murs protecteurs.
Au cours de la visite guidée, nous sommes passés devant l’hôtel d’Aumont, de Sens à l’allure moyenâgeuse du 16ème siècle, siège de l’archevêché de Sens car il n’y en avait pas à Paris, qui abrite désormais la bibliothèque Fornay créée au 19ème siècle.

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Les noms des différentes rues qui composent ce quartier sont riches d’Histoire :
• la rue du figuier car Charles V a fait planté un figuier
• la rue Saint-Paul et son village construit sur les anciens jardins de Charles V. De cette même rue, le groupe s’est faufilé dans le passage du même nom, puis a pénétré dans l’Église baroque Saint-Paul Saint-Louis construite pour l’ordre des Jésuites. Cette maison des Jésuites est devenue le lycée Charlemagne après la Révolution. Le bénitier qui s’y trouve a été offert par Victor Hugo.
• les rues aux noms évocateurs : de Sévigné, Charlemagne, des Francs Bourgeois, Saint-Antoine…et tant d’autres
Se promener dans ce quartier rappelle des moments historiques de cette partie de Paris.

En 1982, l’enceinte Philippe Auguste est déclarée monuments historiques par André Malraux. Depuis cette époque un programme de sauvegarde et de préservation se poursuit encore aujourd’hui.

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Cimetière Montparnasse

Situé sur la rive gauche, une des sept collines qui entourent Paris, la colline Mont Parnasse, est occupée par les frères de la Charité ordre institué en 1540 par Saint-Jean-de-Dieu. Au début du 19ème siècle, ces terrains sont achetés pour y ouvrir l’un des trois cimetières extra-muros de Paris.

Aujourd’hui, le cimetière de 19 hectares – 1 200 arbres – 40 000 concessions fait partie des quatorze cimetières intra-muros de la capitale.
Très arboré, et bien organisé il abrite entre autre, de nombreuses sépultures d’hommes et de femmes célèbres.
Les écrivains et gens de lettres : Simone de Beauvoir, Guy de Maupassant, Marguerite Duras, Jean-Paul Sartre philosophe et écrivain, Charles Baudelaire poète, Henri Troyat historien romancier, Jacques Capelovici linguiste français, Pierre Larousse pédagogue, encyclopédiste, lexicographe et éditeur français, ….
Les acteurs, réalisateurs, metteurs en scène, scénaristes : Delphine Seyrig, Bruno Crémer, Philippe Noiret, Serge Reggiani, comédien et chanteur, Jean Poiret acteur, réalisateur, auteur, Philippe Léotard acteur, poète et chanteur, Jean Carmet acteur et scénariste , Jacques Demy metteur en scène, Claude Sautet scénariste, réalisateur, Henri Langlois artisan fondateur de la Cinémathèque française, …
Les chanteurs : Jean Sablon, Serge Gainsbourg auteur compositeur interprète, Joëlle chanteuse du groupe « Il était une fois », Mireille compositrice interprète, Jean Nohain animateur et parolier, …
Les peintres et sculpteurs : Chaïm Soutine peintre, Antoine Etex sculpteur, Auguste Bartholdi sculpteur, Niki de Saint-Phalle peintre, sculptrice, …
Les journalistes, dessinateurs et humoristes : Yves Mourousi journaliste, Georges Wolinski dessinateur de presse, GUS dessinateur humoriste, journaliste, romancier, auteur dramatique, peintre,…
Et encore d’autres célébrités : Le Président mexicain Porfirio Diaz assassiné à Paris en 1915, Charles Infroit directeur du laboratoire central de radiologie de la Salpétriere, Maryse Bastié aviatrice, Dumont d’Urville navigateur, explorateur, Alexandre Alekhine champion du monde d’échec, Maître Jacques Vergès avocat, Raymond Barre homme politique…
Et combien d’autres anonymes ou plus connus qui reposent dans ce beau cimetière.
CIMETIERE MONTPARNASSE