Le magasin “Au Printemps”
Parcours guidé proposé par « Cultival » qui nous emmène à la découverte de l’histoire – du magasin le Printemps – et de ses secrets les mieux gardés, des souterrains labyrinthiques jusqu’au toit jardin en passant par la célèbre coupole art déco. Auparavant ces visites avaient lieu uniquement lors des journées du patrimoine, depuis avril 2019, Cultival a ajouté cette découverte à son catalogue.
Son fondateur : Jules Jaluzot est fils de notaire et né dans la Nièvre. Il renonce à une brillante carrière après être entré à St-Cyr, et souhaite entrer dans le commerce. Arrivé à Paris, il sera « calicot ». Sa rencontre avec Aristide Boucicaut fondateur du Bon Marché sera déterminante. Il est nommé responsable des soieries, et fait connaissance d’une cliente Augustine Figeac, comédienne et fortunée. Le voilà amoureux, la dot de son épouse permet le financement du fonds de commerce. Jules a 31 ans, et a les moyens de fonder le « Printemps ».
Il vise la clientèle de l’Opéra Garnier, de l’Église de la Madeleine la plus populaire de Paris, la gare Saint-Lazare entourée d ‘immeubles bourgeois.
Le nom du magasin Printemps se veut être une image de marque et sa devise sera « Au Printemps tout y est frais et joli comme au printemps ». Le magasin créé en 1865 devient le temple du commerce uniquement réservé aux dames. Il faudra attendre 13 ans -1878- pour avoir un rayon hommes, sachant que ce sont les dames qui feront les achats pour ces messieurs.
Dans les années 20 naît la marque Brummell et brillera jusqu’en 1999. En 1925, on assiste à la création du premier magasin de prêt à porter pour les hommes en Europe.
C’est un vrai centre commercial à ciel ouvert, le meilleur en termes de chiffre d’affaires en Europe.
Le magasin a brûlé 2 fois en l’espace de 40 ans. En 1881, il brûle et la façade s’écroule, il ne reste plus rien. Pour la reconstruction, Jules Jaluzot, lance une commandite par action – on assiste à la création de la première forme d’actionnariat des salariés. L’architecte Paul Sédille reconstruit en utilisant du fer et du verre. L’électricité remplacera le gaz à l’origine de l’incendie. L’autre incendie se déclarera le 18 septembre 1921. Trois ans seront nécessaires pour reconstruire.
Le fondateur, invente les soldes. Il décide de traduire « le magasin fleuri » à travers l’architecture : rotonde dorée, mosaïque en façade et au sol, panier fleuri le décor historique et emblématique, nouveau restaurant « La Perruche », jardin d’acclimatation. Il pari sur l’avenir et ce sera une réussite.
Les 4 bâtiments sont reliés ensemble par un système de passerelles et de réseau souterrain que le groupe de l’association a parcouru. Dans les sous-sols sont installés environ 40 ateliers : du miroitier, au serrurier, peintre, électricien…….service de maintenance.
Une installation curieuse a suscité notre curiosité : une parabole d’une coupole constituée de panneaux d’aluminium avec des découpes d’alvéoles en verre dichroïque qui changent de couleur en fonction de l’heure, de la lumière et de l’angle de vue.
Nous sommes arrivés à l’espace incontournable, la coupole de 50 mètres de haut composée de 3180 vitraux de style art nouveau fabriqués par le maître verrier Brière. Quatre couleurs, sont utilisées dans des nuances différentes : bleu-vert-or-rose. Cette coupole est classée depuis 1975 aux monuments historiques.
Quelques chiffres : 3 000 salariés – 44 000 m2 de surface – 11 000 m2 de vente – groupe commercial avec 23 magasins en 2017, des succursales à l’étranger – 70 millions de visiteurs par an – 50 milles visiteurs par jour. Environ 24 millions d’euro de consommation électrique par an – 200 marques en parfumerie.
Depuis 2013 le magasin appartient à un fond Qatari.
Le jardin des Tuileries
C’est le jardin royal d’un palais qui a été voulu par Catherine de Médicis, agrandi par ses successeurs jusqu’à ce qu’il soit incendié lors de la Commune en 1871.
En 1564, la reine Catherine de Médicis demanda à Pierre le Nôtre, grand-père d’André, d’aménager un grand jardin à l’italienne entre le château et l’enceinte où se trouvait une chambre d’écho. Ce jardin médiéval, clos de toutes parts, très compartimenté, comprenait un labyrinthe de cerisiers courbés duquel il était très difficile d’en sortir, aménagé avec des tables, des bancs et des lits ce qui choquèrent les ambassadeurs suisses venus en visite. Une fontaine, une ménagerie et une grotte décorée par le célèbre céramiste Bernard Palissy agrémentaient le jardin. Henri IV y fit installer une orangerie et une magnanerie tout au long de l’esplanade des Feuillants pour encourager la production de soie en France. Il fit planter des cyprès d’Italie qui gelèrent lors d’un hiver rude. L’entretien du jardin était confié à Jean Le Nôtre, fils de Pierre. Lors de la crue gigantesque de 1658, le jardin fut complètement inondé.
A partir de 1664, Louis XIV chargea André Le Nôtre de redessiner entièrement le jardin. Il lui donna l’aspect qu’il va conserver, dans ses grandes lignes, jusqu’à nos jours. Il créa des parterres près du palais, fit creuser quatre bassins, découpa le Grand Couvert en bosquets indépendants qui devinrent théâtre de verdure, boulingrins et salles de verdure. Chargé d’aménager un axe royal, il fit percer le rempart et traça, dans le prolongement de l’allée centrale du jardin, une belle avenue qui prit le nom de Champs-Elysées en 1694. Il fit également construire la terrasse du Bord de l’Eau pour protéger le jardin des crues et celle des Feuillants. Il fit bâtir, sur le tracé de l’enceinte de Charles IX, deux terrasses le long desquelles sera placée la future place de la Concorde, avec deux rampes en courbe permettant d’y accéder. Le roi ouvrit le jardin à la promenade grâce à Charles Perrault qui réussit à convaincre Jean-Baptiste Colbert que le public ne l’abîmerait pas. Ce fut le premier jardin public de Paris.
Après la mort d’André Le Nôtre, des statues, provenant parfois de parcs royaux (Marly ou Sceaux), sont venues décorer le jardin. En 1719, l’entrée principale fut surmontée de deux statues d’Antoine Coysevox, « Mercure » et « La Renommée du Roi». Près du bassin octogonal, des statues, consacrées aux fleuves et rivières dont « La Seine et la Marne » de Nicolas Coustou et « La Loire et le Loiret» de Corneille van Cleve, ont été installées à la même époque.
La visite est ponctuée par l’observation des parterres fleuris d’iris « Nelly Tardivier » et de roses « Impératrice Joséphine », cultivars de rose gallique obtenus avant 1815 par le rosiériste français Descemet.
Napoléon III fit construire une orangerie puis un jeu de paume. La terrasse de l’Orangerie, où est exposé « Le baiser » d’Auguste Rodin, et celle du Jeu de Paume dominent la place de la Concorde qui fut réaménagée sous Louis-Philippe par l’architecte Jacques Ignace Hittorf.
La terrasse du Bord de l’Eau est plantée d’ormes dont cinq sont bicentenaires et rescapés de la graphiose. « Le Bel Costumé » de Jean Dubuffet trône sur une pelouse plantée de liquidambars. Sous le Grand Couvert, « Apollon et Jeanette » de Paul Belmondo se cachent parmi des palmiers de Chine en fleurs. Des mûriers blancs ont été plantés en hommage à Henri IV. Dans le potager où se trouve la sculpture contemporaine « Un, deux, trois, nous… » d’Anne Rochette, deux pies prennent un bain de soleil. Plus loin, « L’Arbre des voyelles » est une énorme sculpture en bronze issue du moulage d’un chêne déraciné avant la tempête de 1999. L’installation « Confidence » de Daniel Dezeuze, qui permet à deux personnes de s’asseoir, en sens opposé et de converser en étant isolées, se trouve près d’une des exèdres réalisée après la Révolution par le peintre Jacques Louis David. « Apollon et Daphné » de Coustou ornent l’extrémité du bassin qui prolonge l’exèdre surmontée d’une « Vénus callipyge ». «Hippomène » de Guillaume Ier Coustou et « Atalante » de Pierre Lepautre se poursuivent au milieu des iris d’eau, des canards et des poules d’eau dans le bassin de l’autre exèdre où figure « Le faune au chevreau ». « L’Ami de personne », œuvre du sculpteur suédois Erik Dietman, est, par contre, bien seul malgré la petite chaise scellée dans le sol.
Le Grand Carré, dessiné par Le Nôtre, avec ses broderies de buis, devint ensuite le jardin privé de Louis Philippe et Napoléon III qui l’avait entouré d’un fossé où broutent à présent deux chèvres. De nombreuses sculptures du 19ème siècle s’y trouvent.
Le jardin des Tuileries, qui est entouré par des grilles, est prolongé par le jardin du Carrousel où vingt sculptures de Maillol sont éparpillées dans les haies d’ifs taillés, formant un éventail ouvert depuis l’Arc de Triomphe du Carrousel jusqu’à la terrasse des Tuileries, construite par Leoh Ming Pei, architecte de la Pyramide du Louvre. Une importante colonie d’hirondelles de fenêtre niche actuellement sous les arcades du Carrousel.
Les musiciens de Doisneau à la Philharmonie de Paris
L’exposition, conçue par Clémentine Deroudille, petite-fille de Doisneau, comprend plus de 200 photos inspirées par la musique. Le groupe Moriarty a créé une bande-son originale et Stephan Zimmerli, musicien et graphiste du groupe, est l’auteur de la scénographie et de dessins comme « L’atelier de Doisneau » ainsi que les carnets de comptoirs (Sur les pas de Doisneau), livret déposé sur la table du bistrot.
Elle commence par un autoportrait de Rober Doisneau tenant son Rolleiflex à deux objectifs. La question qui vient à l’esprit est : Comment s’y est-il pris ?
Pour prendre une photo, il devait s’incliner ce qui lui convenait bien à ses débuts car il était timide. Ses photos argentiques en noir et blanc, qui sont des mises en scène, ont été développées par Hervé Hudry qui était son tireur attitré. Il a répondu à des commandes tout au long de sa vie.
Il se destinait au métier de graveur-lithographe. Il a découvert la photo grâce à son demi-frère qui lui a offert un appareil. Il a travaillé, de 1934 à 1939, chez Renault en tant que photographe industriel. Il n’a pas photographié les ouvriers en 1936, craignant que l’on puisse se servir de ses photos à leur encontre.
Lors de la seconde guerre mondiale, après avoir été réformé en juin 40, il a fabriqué des fausses cartes d’identité pour la Résistance et des cartes postales en photographiant les monuments napoléoniens pour gagner sa vie.
Une photo le montre enfant, jouant du violon en compagnie de son demi-frère, Lucien Larmé au banjo et un saxophoniste. Il a commencé à pratiquer cet instrument à cinq ans. Sur une autre, prise par sa femme, il joue de la flûte. Il aimait la musique et a photographié les musiciens et chanteurs des rues, les fanfares, les bals, les célébrités, de Maurice Chevalier aux Rita Mitsouko. Il se rendait dans les cabarets, les caves de Saint-Germain-des-Prés où se produisaient les grands jazzmen de l’époque, les studios de répétition, les ateliers de lutherie, les coulisses des spectacles.
En 1947, il a rencontré Jacques Prévert qui devint son ami et qui a eu une influence sur son travail. Il fit aussi la connaissance de Maurice Baquet, skieur, violoncelliste et acteur, avec qui il partagea 50 ans d’amitié. Il disait que Maurice était « son professeur de bonheur ». Ils ont conçu un livre ensemble dans lequel le musicien utilisait son instrument dans toutes sortes de situations comiques. Robert Doisneau utilisa différentes techniques : montages, trucages, photomontages, collages, déformations, fractionnements…
Il a fait des reportages pour divers journaux. Pour « Regards », il photographia Juliette Gréco qui posait avec son chien, Bidet qui jouait aux côtés de Gérard Philippe au Théâtre Montparnasse en 1947. En 1961, le rédacteur en chef du Point l’envoya effectuer un reportage ayant pour thème « L’aventure de la musique au XXème siècle » ce qui lui permit d’immortaliser des musiciens comme Pierre Boulez, André Dutilleux et d’autres. Il fit même des couvertures en couleur pour « Actuel ».
En 1953, il réalisa un roman-photo intitulé « La Naissance d’une chanson » avec Armand Mestral, Yves Montand, Charles Aznavour, Philippe Clay, Anny Gould Bourvil et.d’autres.
Il illustra le livre de Maurice Chevalier, « My Paris » qui parut en 1972.
Il fut l’auteur de pochettes de disque: « Mondolino City » des Rita Mitsouko en 1988, « Le bal des oiseaux », premier album de Thomas Fersen en 1993.
En 1988, Renaud qui avait été photographié par Doisneau, sortit l’album « Putain de camion » sur lequel figure notamment « Rouge-Gorge » une des plus belles chansons sur Paris, qu’il dédia à Robert Doisneau.
L’exposition se prolongeait par une chasse au trésor pour découvrir d’autres photos disséminées dans la collection permanente du Musée de la musique.
Lorsqu’on pénètre dans le musée, on entre au cœur de la confection haute couture.
Yves Saint Laurent travaille dans ce lieu de 1974 à 2002. Les ateliers étaient sous les toits afin de bénéficier du maximum de lumière naturelle. Deux salons sont fréquentés uniquement par les clientes. Le décor inchangé de ces deux pièces a conservé les paravents verts, les miroirs, lustres et sculptures. Le couturier affectionnait la couleur verte.
Chaque cliente était reçue en rendez-vous privilégié. Pour une tenue, il fallait compter trois rendez-vous au total. Au niveau des ateliers, les clientes fidèles avaient leur modèle et leurs mensurations notées dans un cahier.
En 1962, avec la complicité de Pierre Bergé, il ouvre les portes pour sa première collection.
En 1966, il décide de proposer ses vêtements, non plus qu’à une population fortunée, mais à un public plus large, d’où l’ouverture de sa première boutique de « prêt à porter ».
Son origine et son parcours : originaire d’Oran, issu de la haute société, entouré de femmes (sa maman et ses deux sœurs), il dessine tout le temps. Grand illustrateur il a une passion pour le dessin et le théâtre et est subjugé par les costumes. Voilà sa carrière lancée.
Il feuilletait de nombreux magazines et prend connaissance d’un concours lancé par une agence dans le magazine Paris Match. Il concourt et obtient le 3ème prix. À 19 ans, il est embauché, avec pour destination Paris. Que d’émotions !!
Le voilà, intermédiaire entre Christian Dior et le Directeur de vogue magazine. Lors du décès brutal de Christian Dior, âgée de 57 ans, Yves Saint Laurent devient directeur artistique de cette grande maison.
À 21 ans le service national s’annonce, ce qui a pour conséquence son renvoi de chez Dior. Au bout d’un mois il ne supporte plus sa condition, est hospitalisé au Val de Grâce pour dépression. C’est à ce moment qu’avec Pierre Bergé ils décident de créer une maison de couture ; le temps de recueillir assez d’argent et à 25/26 ans, en 1962 il fait sa première collection. Quarante-quatre années de carrière s’en suivront, scandées d’une nouvelle collection tous les 6 mois.
La maison Dior comptait mille salariés et vingt et un ateliers, la maison Yves Saint Laurent cent cinquante salariés et cinq ateliers.
Lors de notre visite la collection temporaire exposée a pour thème l’ASIE.
Nous avons pu observer et apprécier, les réalisations du maître qui n’était pas un voyageur, mais un contemplatif, un rêveur, ainsi qu’un travailleur acharné.
Description d’une cape chinoise ayant appartenu à Rudolf Noureev – de réalisations avec motifs travaillés à la perle – de bottes fabriquées par un artisan d’art et dessinées par le couturier – il créait sur croquis des coiffures, des peignes à cheveux, des boucles d’oreilles, des bijoux, des colliers, ceintures, tous types d’accessoires. Il s’inspirait de l’architecture chinoise et reproduisait ces formes dans les vêtements : exemple de modèle, un vase pour tracer une robe évasée.
Méthode de travail du couturier
Il était très organisé dans sa création : croquis du vêtement, matières utilisées, nom du mannequin, ordre d’apparition dans le défilé – conservateur, il a gardé les procédés utilisés chez Dior. Une grande connivence s’installait entre Yves Saint Laurent, la chef d’atelier et les petites mains.
Dans son atelier bureau il installait le croquis au sol face au miroir et avec les chefs d’atelier ils faisaient la sélection. Lors du premier essayage quand la toile est validée, le mannequin l’enfile et défile devant le miroir. Un mannequin doublure c’est-à-dire mannequin ayant les mêmes mensurations que cette dernière travaille dans l’atelier. Le mannequin vedette est là pour les défilés.
Ses mannequins favoris : Victoire, Loulou de la Falaise, Pirate mannequin indienne.
Objets emblématiques : les lunettes, la canne et le mètre ayant appartenus à Christian Dior .
Les moments de création étaient douloureux pour le couturier, il aimait s’entourer d’objets fétiches et a eu plusieurs chiens qui ont tous portés le nom de Mujik.
Il a travaillé avec des bijoux fantaisie et estimait que tout est possible, pour une femme, en matière d’accessoires.
Création du smoking pour hommes qui fréquentaient les lieux importants en 1962, il faudra attendre 1966 pour voir sa création de smoking pour femmes.
Sa célèbre saharienne date des années 2000.
Dans le musée l’espace parfum avec le célèbre OPIUM expose différents flacons.
La Fabrique du luxe – Les marchands-merciers au 18ème siècle
Les marchands-merciers parisiens étaient des vendeurs de marchandises qu’ils enjolivaient. Denis Diderot traite, dans l’Encyclopédie, les marchands merciers de « marchands de tout et faiseurs de rien.» Ils avaient l’interdiction de fabriquer des objets ce qui leur donnait un certain statut car ils n’étaient pas des manuels. Ils avaient donc recours à d’autres corporations : orfèvres, bronziers, ébénistes, ciseleurs… A la frontière de différents métiers, ils faisaient partie de l’aristocratie industrielle.
La corporation a existé du 12ème siècle au 18ème siècle. Elle comptait 5000 membres au 18ème siècle. Elle était très puissante car elle pratiquait le commerce d’objets de luxe. Sur son armoirie figurent trois nefs car elle était la troisième parmi les six corps de métiers de Paris en raison de son importance. Elle avait des privilèges comme assister aux cérémonies et parades royales. Les marchands-merciers étaient en conflit avec les drapiers, placés en deuxième position, car ils avaient le monopole de la vente des produits d’Orient de luxe dont les étoffes qu’ils importaient.
L’église du Saint-Sépulcre, démolie en 1790 et située autrefois rue Saint-Denis, accueillait les offices de la confrérie des merciers. En 1674, la corporation commanda à Charles Le Brun « La Résurrection du Christ ». Ce tableau, destiné à orner le maître-autel, fut financé par les intérêts du prêt accordé à Colbert par les merciers pour financer une campagne de Louis XIV.
Ils avaient installé leurs boutiques sur les quais, dans la rue Saint-Honoré et ses alentours. Le marchand mercier Edme-François Gersaint (1694-1750) tenait boutique sur le pont Notre-Dame qui reliait la rive droite à l’île de la Cité. Antoine Watteau a peint, en 1720, son enseigne (imposante huile sur toile d’environ 1,60 m de haut sur 3 m de large) pour attirer les badauds.
Les marchands-merciers les plus célèbres furent : Thomas-Joachim Hébert qui fut le premier à recouvrir des meubles de panneaux de laque orientale, Laurent Danet qui livra à Louis XIV le tableau « Midas rendant grâce à Bacchus » de Nicolas Poussin, la dynastie des Julliot dont le catalogue des ventes témoignent de son expertise dans le commerce d’art, Lazare Duvaux qui fut le principal revendeur des produits de la manufacture royale de porcelaine de Vincennes, Jean Dulac autorisé à vendre en détail les productions de la manufacture royale de Sèvres, Charles-Raymond Granchez, expert dans les pièces d’importation anglaise ainsi que Dominique Daguerre et Simon-Philippe Poirier.
Les objets qu’ils vendaient étaient tous enjolivés : cage à oiseaux ornée de 54 fleurs amovibles en porcelaine tendre, paire de candélabres avec chacun une statuette en biscuit de porcelaine d’après «les enfants» de François Boucher, fontaine de table qui n’était à l’origine qu’un vase en porcelaine de Chine, fleurs en porcelaine de la manufacture de Vincennes, lanterne magique, bonbonnière, tabatière, vases, boîte transformée en lampe portative, commodes…
Leur clientèle se comptait parmi les grands personnages de la cour comme Louis XIV, Louis XV, Madame de Pompadour, Marie-Josèphe de Saxe, Marie-Antoinette, la haute aristocratie, les souverains étrangers, les collectionneurs et les mécènes.
Pour se faire connaître et agrandir leurs réseaux, ils se firent éditer des étiquettes et des cartes de visite. Ils publièrent des encarts dans des revues, journaux et guides. À la fois négociant, expert, importateur, concepteur, décorateur, les marchands- merciers occupèrent un rôle majeur dans l’essor de l’industrie du luxe au 18ème siècle pour une clientèle désireuse d’obtenir un intérieur ou un accessoire à la mode.
Le métro parisien
Visite guidée par des guides de l’association ADEMAS. Cette association propose depuis 2007 des balades à pied dans le métro. Elle a aussi pour but la mise en valeur du patrimoine du métro
Durant le circuit, les visiteurs bénéficient d’un panorama général sur le métro : depuis les projets aux premières lignes, les méthodes de construction des ouvrages (tunnels, viaducs, traversées de la Seine), l’évolution des aménagements (des accès Guimard aux réalisations contemporaines, les styles décoratifs des stations) et le matériel roulant. Quelques sites méconnus ou peu visibles sont visités ou montrés depuis les stations ou les trains.
Année 1900 : ouverture du métro à Paris. Chez nos voisins Anglais le métro existe depuis 1863.
Pourquoi a-t-on attendu temps de temps ? En France, on discute, on se crée des problèmes. Qui va le construire ? Deux entités sont intéressées. La ville de Paris veut un métro que pour les parisiens et l’État défend l’idée d’un prolongement dans Paris des grandes lignes de chemin de fer déjà existantes.
Ce métro va passer où ?
• Dans les airs, oui mais cela fera de la fumée et du bruit et ce ne sera pas beau,
• En sous-sol, oui mais c’est le monde des morts, des rats. Il va fonctionner avec quel combustible ?
A Londres ça marche à la vapeur. Les questions sont nombreuses mais reste qu’aucune décision n’est prise.
En 1880, l’ingénieur Siemens décide d’installer l’électricité dans les transports à Berlin. C’est à ce moment qu’en France on arrête de discuter, on accélère le mouvement car en 1900 le pays accueille l’exposition universelle : l’enjeu devient donc international. Il est indispensable qu’un métro voit le jour pour ce grand événement.
Retour en 1895, l’état autorise la ville de Paris à faire son métro jusqu’aux portes de la capitale en partant du centre avec des stations rapprochées. Le chantier débute en 1898 et prend du retard car une grève des ouvriers de surface survient – ces derniers veulent être mieux payés. La compagnie du métro parisien, CMP, dirigée par la famille Empain attend la fin de la grève et finalement la première ligne Porte Maillot – Porte de Vincennes ouvre le 19 juillet 1900. Environ 2000 ouvriers ont travaillé pour construire ce premier métro.
Avec la ligne Étoile Victor Hugo – Porte Dauphine l’amorce du grand réseau parisien actuel est lancée. À partir des années 30 l’extension et la création de nouvelles lignes ne cessent de se produire.
A la gare des Invalides en 1900 le trafic s’intensifie d’abord vers la banlieue, puis vers les grandes lignes de 1907 jusqu’en 1935 ; cette gare dessert les grandes lignes vers Brest, Grandville St Malo.
Les méthodes de construction : à Invalides la station voutée est en tranchée couverte. Parfois, exemple à Concorde ne pouvant créer un tunnel profond faute de terrain, le recouvrement de la station est fait avec des pavés (le bruit extérieur de surface s’entend).
Décoration dans les stations :
La direction géographique est inscrite sur le tympan du tunnel. Une pendule se trouve sur le quai. À l’origine le nom des stations n’est pas en faïence, ce matériau apparaît dans les années 20. Le carrelage à 5 facettes biseautées donne des reflets ce qui amplifie la lumière par un effet diamant. Des frises à vagues courent le long des couloirs. Les accès Guimard (choix du banquier Adrien Bénard qui dirige la CMP) reproduisent l’art de style décoratif à la mode à cette époque. L’art entre dans le métro à la station Louvre en 1967 et la culture en 1989 à la station Concorde avec la déclaration de l’homme et du citoyen – la ponctuation s’affiche à la base du texte.
Autres informations
Les travaux dans le métro sont exécutés la nuit. Le garage central se trouve Porte de la Villette. Toutes les lignes du métro sont connectées entre elles. On compte 300 stations dont 4 de fermées (Saint-Martin – Croix-Rouge – Arsenal – Champ-de-Mars). Il n’existe pas de stations fantômes mais des stations fermées ou jamais ouvertes.
À la Porte des Lilas aboutissent trois stations provenant de la ligne 11, ligne 3 bis et une autre qui sert aujourd’hui pour le tournage de films.
La station Gare du Nord fermée en 42 n’a pas pu être prolongée car le terminus se présente en forme de raquette de tennis, on a donc changé l’utilisation de la station elle sert de métro école – à présent on apprend sur un simulateur.
Le garage du matériel se trouve en général en bout de ligne avec des ateliers. On dénombre 600 trains – chaque voiture fait 75 m par défaut parfois 90 sur la ligne14 le quai fait 120 m. Exemple d’intensité de la fréquence des rames de métro : sur la ligne 1 il peut y avoir 52 ou 54 trains qui circulent en même temps.
Cas particuliers des stations de métro
• AXO créée mais jamais ouverte, le quai existe mais pas l’accès extérieur.
• Porte Molitor au niveau du Parc des Princes imaginée pour desservir le stade Jean Bouin.
Ces 2 stations avec quai servent à présent à garer des trains.
• Dernier cas la station de métro Invalides lignes 1 et 13. Une 3ème station a été amorcée pour une nouvelle ligne il y a un quai et du carrelage mais est en cul de sac. Elle servira peut être un jour…
Des travaux sont réalisés pour le prolongement de la ligne 10 à Austerlitz mais la guerre arrive. Il y avait une amorce pour aller sous la seine vers la Gare de Lyon – ce prolongement ne sera jamais fait.
De l’extérieur, on peut voir l’entrée de la station Saint Martin « station fantôme » fermée depuis 1939 – ouverture en 1931 et fermeture en 1939.
En 1963 la ligne 1 fonctionne sur pneu ce sera l’année 1965 pour la ligne 4. De plus en plus l’automatisme de conduite est pratiqué, l’objectif étant d’arriver à l’automatisation intégrale.
Matériel utilisé Alstom et ou Bombardier.
Effectif de la RATP 48 000 agents.
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La concurrence à l’époque de la construction
Dans les années 1910, la concurrence est déjà présente. En effet, la ville de Paris accorde à l’ingénieur Monsieur Berni de construite « sa » ligne mais sans aide de la ville. Il a à sa charge 2 lignes. La ligne 12 actuelle et un bout de la ligne 13 entre Saint-Lazare et Porte de Clichy – Porte de Saint Ouen à l’époque (ce sera la ligne B Nord/Sud). Il souhaite une ligne de métro plus belle faisant 5 m de large avec le monogramme de la compagnie N/S entrelacé sur le coin gauche de l’encadrement publicitaire qu’il crée (4 m sur 3). Subtilité dans le choix des couleurs pour les encadrements : miel dans les stations sans correspondance et vert pour les stations avec correspondance. Les trains en métal sont bleu roi pour les wagons 2ème classe et jaune pour la 1ère classe. Des lustres sont installés à l’intérieur des trains. Ces aménagements seront gardés et rénovés dans ce style d’origine depuis la seconde guerre mondiale.
Histoire des étudiants du quartier latin au “Bouillon Racine”
Cette conférence a eu pour objectif de nous retracer l’évolution de la vie des étudiants depuis le XIIème siècle et pendant toute une période du Moyen-Âge.
Le contexte : aux alentours des années 1140 Louis VI Le Gros s’installe à Paris. Louis VII le jeune fait construire la muraille autour de Paris. Ce dernier part en croisade. L’aménagement de la rive droite de la Seine se développe. En effet, au temps de l’époque romaine uniquement la rive gauche était aménagée.
La culture est localisée dans les couvents, les scriptoriums l’endroit où les moines traduisent et recopient les textes lointains grecs, arabes… en latin.
Tout change à partir du XIIème siècle, les centres culturels se transfèrent des couvents monastiques situés à la campagne jusqu’à la ville. Le besoin de former une élite intellectuelle voit le jour (entre autre pour lutter contre l’hérésie). L’élite va travailler pour le clergé et la royauté – 80 % de la population ne sait pas écrire.
En 1210, le pape Innocent III décide la création de l’université. Les chanoines reçoivent la responsabilité de développer l’université parisienne – les cisterciens ne sont pas trop d’accord car ils ont l’obligation de devoir dispenser la connaissance mais finissent par céder.
Sous l’autorité de l’évêque, professeurs et étudiants s’unissent. Il n’existe pas vraiment de bâtiments dédiés à l’enseignement. Il se dispense aussi bien dans un cloître, un pré sur des bottes de foin, dans les églises ou prieurés, des salles de couvent louées par les professeurs.
L’université a sa propre justice, ses propres règles. L’autorité exercée par l’évêque est lourde pour les professeurs. Au XIVème siècle on compte jusqu’à 4000 étudiants au quartier latin, ces derniers revendiquent le droit de grève. En effet, des bagarres d’étudiants conduisent la police municipale à intervenir et à procéder à des arrestations. Les étudiants étant sous l’autorité du pape s’ensuit une grève qui va durer 6 ans. L’université est dissoute. Les étudiants vont étudier à Orléans, Toulouse, Montpellier,… Blanche de Castille soutient l’autorité municipale mais revient sur sa décision. Le pape autorise les étudiants et les professeurs à se mettre en grève.
C’est à ce moment-là que les anglais créent Cambridge et Oxford.
Organisation de cette époque :
Les étudiants s’inscrivaient dans une des facultés, recevaient une formation générale qui menait au baccalauréat (entre 14 et 20 ans), ensuite s’orientaient vers le droit (canon à Paris), la médecine, la théologie. Ils payaient leur droit d’inscription, choisissaient le professeur et gardaient le même tout au long de leurs études.
Des avantages plutôt conséquents s’appliquaient à cette population : une justice plus clémente, le non- paiement de l’impôt, la dispense de faire
l’armée, d’aller à la guerre, de payer les péages des ponts. Leur statut pouvait se comparer à celui des clercs.
Les étudiants portaient une robe de bure sombre, avaient la tonsure et un bonnet. Ils avaient obligation de parler latin, langue internationale à cette époque.
Environ 2/3 des étudiants suivaient les arts généraux (baccalauréat), 1/3 poursuivaient en études supérieures : 60% en droit, 30 % en théologie et 10% en médecine.
L’apprentissage de la théologie était le plus long et le plus difficile. Cette dernière discipline avait pour objectif l’obtention du statut de chanoine ; car pour ce dernier pas de vœux de pauvreté, pas d’obligation de donner la messe et l’espoir de percevoir ce que l’on appelait la prébende (revenu ecclésiastique destiné à l’entretien d’un chanoine).
Quand l’étudiant n’arrive pas à la fin du cursus il fait souvent partie de la basoche et devient petites mains de l’administration royale ou du clergé (basoche : ancienne association hiérarchisée des clercs de procureurs du Parlement de Paris et de certaines villes de province, ayant de nombreux privilèges, dont une juridiction particulière).
Le recteur est le chef de l’université. Sa tenue vestimentaire noire et violette est complétée de bâton d’esculape lors des grandes cérémonies (esculape : bâton en argent symbolisant les différentes facultés : rouge pour le droit, jaune pour les lettres, le palmier pour la pharmacie)
A la fin du moyen-âge on compte cinquante collèges.
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Origine du Bouillon Racine : sa création date du XVIIIème siècle.
Nous sommes dans le quartier des halles de l’époque. En 1855 pour se débarrasser des bas morceaux de viande Pierre Louis Duval les met à bouillir avec les abats. Le résultat donne un bouillon qui devient une nourriture à la mode – nourriture pas chère, servie par des serveuses joliment vêtues.
Vers les années 1900, deux cent cinquante bouillons voient le jour autour des halles.
En 1906 les deux frères Chartier Camille et Edouard fondent le « Bouillon Racine » rue Racine à Paris.
Entre les années 1956 à 1993 la Sorbonne avait acheté le lieu pour y installer la cantine du personnel.
À présent, cet établissement restauré par les compagnons du devoir avec des décors en opaline, des miroirs ciselés, au style art nouveau vous accueille et vous propose sa carte.
Clouterie RIVIERRE : lieu insolite chargé d’histoire – dernière clouterie française en activité à Creil – un savoir-faire unique dans le monde – un patrimoine industriel exceptionnel.
Fondée à Creil en 1888, Rivierre est la dernière usine de clous forgés en activité en France. Spécialiste des semences pour la cordonnerie et la tapisserie, l’usine fabrique aussi des clous sur mesure pour l’artisanat, l ‘industrie et le luxe. Plus de 2800 modèles sont toujours fabriqués sur les machines du XIXè siècle.
Son fondateur Théodore Rivierre utilisait une nouvelle technique pour fabriquer des semences, petits clous pour la cordonnerie et la tapisserie à partir de fils de métal. Depuis, la production s’est diversifiée, mais les procédés de fabrication n’ont pas changé.
Depuis 2007, dotée du label Entreprise du Patrimoine Vivant, ces machines uniques et le savoir-faire de leur utilisation et de leur entretien se transmet de génération en génération depuis sa fondation.
En bref, voici cent trente ans d’histoire.
A l’époque, Théodore Rivierre ne fabrique que des semences pour les cordonniers et tapissiers, mais a déjà pour objectif de dominer le marché, à l’instar de son symbole, le lion.
En 1888 on assiste à un besoin important de fabrique de semence et clous. Théodore Rivierre crée l’usine et gagne rapidement beaucoup d’argent. La demande est forte pour satisfaire les besoins des soldats. Dix ans plus tard, quatre machines à vapeur fonctionnent et 200 ouvriers travaillent 12 heures par jour samedi et dimanche compris.
En 1900 à la mort de Théodore – il a 44 ans- sa femme Marie âgée de 27 ans hérite. Face à cette situation, elle s’entoure de personnes compétentes pour gérer et conduire l’entreprise. Les brevets sont rachetés avant qu’ils ne tombent dans le domaine public et porterons désormais le nom de Veuve Théodore Rivierre.
L’entreprise est prospère, en 1906 Marie achète une grande maison à Chantilly.
En 1914, 400 ouvriers font tourner les machines. En 1917, on fabrique des roquettes pour l’armée française. Pendant les années folles de 1919 et 1920 sont construits les bâtiments actuels en béton armé, les ateliers, la maison, etc….
Dans les années 30 l’usine licence à tour de bras. Alors que 1045 machines tournaient, en 1934 on n’en compte plus que 680. En 1935 Marie 62 ans est malade, elle vend l’usine en conservant le nom Rivierre.
Son PDG actuel Luc Kemp, luxembourgeois, achète l’ensemble. Le label de patrimoine national de l’industrie est décerné à l’entreprise en 2007.
Depuis 1975, les bobines de fils sont aux normes européennes. Elles font entre 2 et 3 tonnes.
Au cours de la visite, nous avons eu la démonstration des équipements pour étirer le fil d’acier (le tréfilage est la réduction de la section d’un fil en métal par traction mécanique sur une machine à tréfiler), pour laver et dégraisser des clous, …vu les machines fonctionner, ces dernières portent des prénoms féminins, su comment bleuir et rougir les clous.
Dans les années 30, quarante-trois femmes empaquetaient les clous par paquet de 5 kg, étiquetaient en rouge ou bleu avec le logo du Lion, à la langue de feu, représentant la maison Rivierre.
Aujourd’hui encore dans le monde entier, comme par exemple en Tunisie, ces clous sont connus et fournis aux différents artisans.
Pour conclure, en 2018, 15 ouvriers font fonctionner 325 machines.
Tout savoir sur la clouterie Rivierre : site internet
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La mémoire des murs, Musée Serge Ramond
Musée unique en Europe consacré aux témoignages gravés ou sculptés depuis la préhistoire jusqu’à la seconde guerre mondiale. Il réunit plus de 3500 moulages qui suggèrent aux visiteurs les sentiments, espoirs, souffrances ou fantasmes de prisonniers, soldats, marins…
Serge Ramond est le fondateur et le conservateur du musée. Il a assouvi une curiosité qui est devenue une passion en partant à la découverte de 10000 ans d’histoire gravée dans les murs. Pendant 40 ans de sa vie, ce passionné de graffitis historique est allé sur les traces que l’homme a laissé sur la pierre. A l’aide d’un matériau très souple «la plastiline » une sorte de pâte à modeler il a reproduit, inscriptions, images, visuels, exvotos…. qui retraçaient le passage de l’homme. Dans les moulages après avoir apposé une légère patine il a, dans ce musée de 4 étages et 22 salles, exposé le fruit de ses découvertes.
Il a parcouru les boucles de la Seine, les sites maritimes, les églises, les prisons, les châteaux aussi bien en France, en Angleterre et en Suède.
En créant ce musée, dont il a fait don à la commune de Verneuil-en-Halatte, il a participé à laisser une trace des différentes époques des hommes et contribué à la sauvegarde du patrimoine.
Un film retrace la méthode utilisée par Serge Ramond et fait revivre les explorations de ce personnage.
Tout savoir sur le musée des murs : site internet